Canada – Usa – 2023 – Jour 4

Canada Usa 2023

Québec, St-Raymond, 15 juillet 2023, Vendredi.

Je me lève avec une grosse douleur au dos.
Le matin c’est un peu quartier libre tout le monde.
Franck et Nicolas vont chercher des plantes pour remercier Marie-Anne et Laurent de leur accueil.

Pendant ce temps je réponds à mes clientes, envoie mes messages, gère les affaires courantes qui ne peuvent pas trop rester en souffrance comme on dit.
Je prends une vidéo de l’endroit à côté de l’hôtel à côté de l’autoroute, en clin d’oeil avec nos aventures en Charente Maritime avec Nicolas, pour notre collection et je dois d’ailleurs attendre qu’une grosse voiture noire se décale.
Je passe les coups de fil nécessaire, l’abonnement qu’il faut est souscrit mais pendant que je suis au téléphone, la grosse voiture noire se pose devant moi et baisse la vitre.

Je m’aperçois alors qu’il s’agit d’une voiture de sécurité, avec les vitres tintées, mais un gros SUV comme il y en a tant ici, je dis alors à mon interlocuteur que je suis obligée de raccrocher et de le rappeler un peu plus tard.
– Pourquoi avez-vous pris une vidéo ?
– Je suis une touriste, je loge à l’hôtel qui est en face.
– Ok.
Et il s’en va.
Bon, bizarre.
Je rappelle mon correspondant puis je rejoins notre chambre.
Nous décidons tous de tester le restaurant « Chez Victor » qui est à côté et qui fait à priori de très bons burgers.
Effectivement, nous sommes tous enchantés de nos choix, je réussis à avoir un autre accompagnement que des frites et à avoir de la salade. 

Je n’ai pas assez d’espèces pour régler et Mathieu me fait l’avance pour que je n’aie pas de frais pour ma carteLorsque nous rentrons à l’hôtel, j’ouvre ma valise et je prends ma pochette pour prendre les euros que j’avais laissés ne gardant que les dollars sur moi. Je m’étais fait la réflexion juste avant de partir que ce n’était pas une bonne idée de garder tout mon argent sur moi et puis la chambre était tellement en bazar, cela ne faisait pas chambre de riche, mais juste touristes de base bordéliques et peu friqués. 

Or là dans la pochette il n’y a plus qu’un billet de 50 euros et 4 billets de 10. 
Je regarde les autres compartiments bien sûr, mais je sais qu’ils étaient dans cette poche-là dont la fermeture éclair est contre-moi et donc moins accessible que l’autre où je range ma petite brosse à dents et le mini-dentifrice.
Mathieu voit tout de suite qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond : 
– Y a un problème Maman ?
– Oui l’argent en euros a disparu.
– Tu as dû le ranger autre part.
– Je t’assure que non.
Cela me rappelle Barcelone où l’on m’avais volé mon sac à main à mes pieds dans un restaurant et où j’avais immédiatement pris conscience qu’il n’était irrémédiablement plus là. Ici encore, il ne s’agit pas d’une disparition « provisoire » le temps de retrouver quelque chose que j’ai posé quelque part sans me rappeler précisément où. Il ne s’agit pas d’une « étourderie », mais bien d’un constat sans appel. Je sais que j’ai mis les billets là et qu’ils n’y sont plus. Il n’y a aucun doute possible.
Mathieu me fait remarquer qu’il y a des caméras de video surveillance dans le couloir, il ne sera donc pas difficile de voir qui est entré dans la chambre.
Bien sûr il y a les femmes de ménage qui viennent de façon classique et effectivement la chambre a été « faite ». Il n’est pas prouvable bien sûr qu’elles aient pris l’argent, mais cela donne un indice au moins pour les dirigeants de l’hôtel à qui poser les bonnes questions…
Je décide donc d’aller à la réception avant de partir pour la randonnée. J’explique le vol au réceptionniste qui est embarrassé et me dit qu’il va appeler la directrice.
Elle arrive donc et je ré-explique la disparition des 700 euros de la pochette dans ma valise.
 » – Non ce n’est pas possible me répond-elle.
– Ca l’est pourtant, l’argent était dans ma valise, il n’y est plus.
Mathieu intervient alors pour signaler qu’il y a des caméras de surveillance et qu’il est ainsi possible de contrôler les personnes qui sont entrées dans la chambre.
– C’est la police qui y a accès.
– Pas de problème, je vais la contacter, mais d’abord je vous le signale à vous.
Vous devez bien savoir qui fait les chambres.
– On m’a signalé qu’il y avait des pièces près de la télévision. Mais que rien n’avait été touché par la personne qui est venue réparer la télévision.
– La télévision ? Mais nous ne sous en servons pas ! Et nous n’avons rien demandé.
– Personne n’a rien pris dans votre chambre s’obstine la femme. 
– Moi je vous dis que si. Et de toutes façons je vais le signaler à la police.
– C’est ça me dit-elle avec un petit sourire narquois aux lèvres.
– C’est ça oui, est mon mot de clôture.
Je suis furieuse de son attitude méprisante et narquoise. Cette histoire de télévision ‘n’est incontestablement par nette.

– Que veux-tu faire, me demande Nicolas.
Si tu veux appeler la police, tu veux rester là pour les attendre ?
De toutes façons, il n’y a aucune preuve et j’ai fait le signalement. A voir ce que cela va déclencher en interne car je trouve que « l’attitude » de la directrice n’est pas « nette » et qu’elle sait pertinemment qu’il y a un problème. Autant ne pas se gâcher davantage la journée et profiter de notre programme malgré tout.
Dans la voiture j’appelle le 911.
Je suis très bien reçue au téléphone, j’explique les faits et les circonstances mais lorsque je dis que j’ai un numéro de mobile français, mon interlocutrice m’explique qu’elle ne pourra pas me rappeler et qu’il leur faut un numéro canadien en contact. Nicolas me dit alors qu’on verra avec Marion et je leur dis que je les rappellerai dès que j’en aurai un.
Effectivement, Marion est tout à fait d’accord pour qu’on donne son numéro de mobile en contact.
Je suis choquée malgré tout parce que je me sens agressée et que ce n’est pas une petite somme non plus en ces temps qui sont tout de même moins fastes qu’ils ont pu l’être.
Je rappelle la police qui retrouve le dossier et enregistre le numéro de Marion. Ils vont m’envoyer un mail pour que je confirme par écrit mes déclarations. Ils me disent qu’il y a peu de chances naturellement pour qu’ils puissent faire quoique ce soit et je confirme que je le fais aussi pour un signalement qui pourrait servir à d’autres personnes et réagir par principe.
Mais il y a « quelque chose » dans l’attitude de la directrice qui me fait dire que ma plainte fait écho à d’autres problématiques et qu’elle va nécessairement questionner « en interne ». Et qu’il y a une possibilité pour qu’elle n’ait pas envie que cela « dégénère » malgré ses dénégations.
Nicolas me proposent de rester à la maison de Québec avec sa sœur et ses parents si je ne me sens pas assez en forme pour venir mais je ne veux rien changer au programme néanmoins. C’est le cœur de mes principes ne pas se laisser emporter par les événements qui ne sont pas « graves » en eux-mêmes et sur lesquels on n’a pas de prise.
A quoi cela avancerait-il de me priver en plus de la joie d’une sortie ?
L’argent ne reviendra pas davantage en me morfondant et j’ai fait ce qu’il fallait.
Clara est très attentive et semble touchée. Au moment où nous partons, elle me prend dans ses bras et me dit : ‘J’espère que tu vas retrouver son argent » avec affection et conviction. Je suis touchée de cette gentillesse démonstrative.
Puis nous partons donc en direction de St-Raymond pour notre randonnée.
Mathieu a pris son appareil photo. 
Nous prenons les billets pour pouvoir faire la randonnée car au Québec l’accès est payant en contre-partie de l’entretien des espaces. Je regarde pour les chapeaux et casquettes mais tout est cher et rien ne me plaît particulièrement. Nicolas a pris une deuxième casquette qui me maintient les cheveux.

Nous prenons le pont qui enjambe le Bras du Nord de la rivière Saint Anne et nous suivons les balisages de randonnée. Il fait très chaud mais le parcours est très boisé et les paysages à perte de vue nous font vivre cette sensations des grands espaces canadiens à perte de vue.

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câblerie

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Nous revenons ensuite et il y a un éclaircie ; jeux d’extérieurs sur la pelouse, les filles de Marie-Anne et Laurent sont ravies de jouer avec les « grands ».

Je reste avec Madeleine et Henri sur l’herbe, et j’essaie de commencer à télécharger les photos et à écrire sur le blog le début de notre voyage sur une chaise longue.

C’est long et assez fastidieux mais j’ai envie de comprendre.
Cela m’indique qu’il y a une erreur sur le serveur ou que je n’ai plus assez de place pour les photos…

J’envoie un message à Lucie qui me dit que chez elle tout fonctionne.
Ou malgré les apparences puisque tout se télécharge et se consulte bien sur les autres onglets est mauvaise, la connexion est mauvaise; ou je ne suis pas douée et faire un blog directement sur WordPress va s’avérer compliqué, chronophage et frustrant.

Puis nous rentrons sur la terrasse, temps d’un petit café,  limonades et bières pour les amateurs et nous voyons passer les énormes bateaux avec les containers, les marchandises et ressources diverses pas toujours facile à identifier de loin.
Le temps se met alors à se couvrir.

Et c’est alors que nous recevons tous sur nos mobiles un message d’alerte d’urgence pour une tornade ! Le vent commence effectivement 

à souffler fort, les arbres à tanguer.
Ce spectacle est fascinant mais comme Marie-Anne me dit qu’il n’y a pas de danger pour rester dehors, je me mets sur le canapé face au spectacle et je regarde toutes ces dégradés et ces mouvements sauvages.

Canaps tempête

Lorsque cela s’intensifie trop, je plie bagage et rentre aussi à l’intérieur.
Et revient le temps de l’apéro, des grillades diverses et des salades.

Puis nous rentrons à l’hôtel.
J’essaie d’être vigilante avec mon copilote. Nous avons le GPS mais Franck n’a pas son téléphone d’actif. 

Nous nous suivons donc pour ne pas nous perdre et arrivons à l’hôtel.
Ceux et celle 😉 qui le souhaitent dans la chambre se douchent, ah me coucher dans cette poisseur je n’ai tellement pas envie, même si je suis épuisée.
Puis un peu de lecture et nous nous endormons.